Comme avant,
mieux qu'avant
Dominique Rozan
Luigi Pirandello
Plébiscite public / dissonance critique
« Le spectateur fut saisi, intéressé, captivé (…). Ce Pirandello a obtenu, lors de la ‘première’, d’interminables applaudissements. »
« La mise en scène très pensée de Dominique Rozan a une rigueur qui reflète rapidement le caractère impitoyable des forces en cause. »
La Voix Ouvrière
« Eh bien ! Sans Jean Vigny et Inès Nazaris, je crois bien qu’on s’écrasait, la tête la première, dans la plus molle des platitudes »
Daniel Bard
« L’erreur, je la vois dans la transposition en décors et costumes 67, dans la direction d’acteurs trop mécanique, dans l’illustration presque systématique du texte. Il m’a paru que l’ensemble péchait par un excès de nuances toutes extérieures, assez proches de l’effet pour lui-même, au détriment d’une réelle ambiguïté et d’une tension qui fût allée en progressant. »
Pierre Biner
Seul consensus – l’interprétation magistrale de l’héroïne.
« Extraordinaire, mobile et changeante » pour Fortunio Suès du Journal Français, Le Courrier relève qu’Inès Nazaris a « parfaitement marqué toutes les nuances du personnage, toujours tourmenté et jamais détendu », tandis que Jacques Aeschlimann s’éprend dans La Suisse « des froideurs sauvages, des violences extrêmes, de l’acidité dans la dérision, de la douceur dans la sincérité » que cette actrice a si merveilleusement déployées.
La classe d’une Casarès… en plus charnelle
De mars à avril 1965, une troupe rassemblée autour de Renée Faure (sociétaire de la Comédie-Française), Serge Bouillon et Inès Nazaris (au 1er rang) parcourt dix pays d’Afrique francophone pour présenter quatre pièces de Molière, Racine, Mérimée et Feydeau.
De passage à Genève pour la pièce de Pirandello, Inès Nazaris éblouit également Jacqueline Perret, journaliste du Plein feu.
« Comédienne à l’intelligence sensitive, à la maîtrise souveraine, elle s’est révélée dans le personnage de Fulvia, à l’égale des plus grandes. Le matin où je l’ai rencontrée, elle était en costume de cheval.
— Ici comme à Paris, je monte le plus souvent possible. Je préfère le manège aux longues chevauchées. Le dressage surtout me passionne.
Elle s’assied sur l’extrême bord d’un siège. Je l’interroge sur sa formation, sa carrière. Avant de répondre, elle se penche en avant mains jointes entre les genoux et pose son regard brun sur le bout de ses bottes. »
« Inès Nazaris secoue ses longs cheveux aux reflets de cuivre et ajoute en soupirant :
‘Demain, ce sera fini. Quel dommage !’ »
Distribution
1967, COMME AVANT, MIEUX QU’AVANT
De Luigi Pirandello Mise en scène : Dominique Rozan |
Distribution : Inès Nazaris Jean Vigny Simone Fagès Marguerite Cavadaski Dominique Rozan |