Galas
Karsenty-Herbert
« Rivaux, ils tenaient l’essentiel de la place, ensemble, ils écrasent la concurrence »
« Comme à Paris,
mieux qu’à Paris ! »
La robe mauve de Valentine,
mise en scène par Yves Robert, avec Danielle Darrieux et Marcelle Ranson, sur la scène de La Comédie en février 1964.
« Présenter des pièces qui venaient d’être créées ou reprises à Paris et les offrir, rehaussées des plus brillantes distributions »
Fondés en 1919 par Raphaël Karsenty, les galas éponymes tournent en province et à l’étranger.
« Le public définissait strictement notre rôle, raconte son neveu Marcel, qui a rejoint l’entreprise en 1927 : présenter des pièces qui venaient d’être créées ou reprises à Paris et les offrir, rehaussées des plus brillantes distributions. C’était déjà la vocation des galas selon Raphaël Karsenty. C’est à quoi j’allais m’attacher. » Sacha Guitry, Marcel Pagnol, Jean Sarment, Jacques Deval partagent entre autres l’affiche.
Sous la direction d’Ernest Fournier, la Comédie adhère au circuit Karsenty. Mme Dermoz y sera accueillie avec Le Vieil homme de Georges de Porto-Riche en 1923 avant de triompher dans L’Exaltation (1928), retentissante production maison.
La présence des galas va s’intensifier à la fin de la Seconde Guerre mondiale lorsque Maurice Jacquelin, à son tour ruiné, cède 40% des spectacles de l’abonnement aux tourneurs.
Domination
Au début des années 50, Elvire Popesco s’est lancée sur le juteux marché avec sa société France-Monde Productions.
Georges Herbert, ex-régisseur de l’Athénée et futur directeur du Théâtre de l’Oeuvre, fonde les Productions théâtrales Georges Herbert. Il programme avec succès Marcel Achard, Jean Anouilh, mais aussi Pirandello, Cocteau ou Peter Ustinov.
La concurrence est éprouvante. Si bien qu’en 1965, Herbert et Karsenty fusionnent. « Rivaux, ils tenaient l’essentiel de la place, ensemble, ils écrasent la concurrence :
les productions genevoises ne se jouent plus qu’au tout début ou en toute fin de saison, détaille Joël Aguet, alors que les tournées passent de mi-octobre à mi-décembre et de janvier à début mars. »
Saison 1976–77
L'épilogue
Coup d’éclat en 1976-77, Richard Vachoux osera rompre, non sans mal, avec les galas.